Les mesures prises pour assurer une meilleure fluidité de la transition entre l’enseignement et l’emploi 7 juillet 2025
Question écrite du 07/07/2025
- de TILLIEUX Eliane
- au Ministre de l'Economie, de l'Industrie, du Numérique, de l'Emploi et de la Formation
En juin 2025, le think tank indépendant Itinera a publié un rapport intitulé « 80 % d'emploi en Belgique : où en est-on vraiment ? ». Ce rapport dresse un état des lieux du marché du travail depuis 2006, en identifiant les grandes dynamiques, les freins persistants et les défis à relever pour atteindre l'objectif fédéral ambitieux : 80 % d'emploi d'ici 2030.
Constat n° 1 : Pour les 18-64 ans, l'étude invite à examiner trois jauges complémentaires : l'emploi, le chômage et… l'inactivité. Ce dernier facteur, souvent mal compris, est pourtant crucial. Le groupe des « inactifs » est très hétérogène : malades de longue durée, aidants familiaux, jeunes en fin d'études, personnes en difficulté d'insertion pour raisons linguistiques ou sociales, etc. En Belgique, on recense environ 450 000 chômeurs et 1,6 million d'inactifs.
Constat n° 2 : Chez les 25-54 ans, le taux de 80 % est déjà atteint. Ce sont les jeunes (18-24 ans) et les travailleurs plus âgés (+55 ans) qui restent en retrait. J'ai déjà interrogé M. le Ministre sur ces derniers ; c'est aujourd'hui la situation des jeunes que je souhaite évoquer.
En Wallonie, 30 % des 18-24 ans sont à l'emploi, contre 40 % en Flandre et 25 % à Bruxelles. Ce décalage ne peut plus être expliqué uniquement par l'accès élargi aux études supérieures. L'étude pointe, parmi d'autres, trois freins majeurs : les redoublements, les décrochages scolaires, et surtout la difficulté structurelle à assurer une transition fluide entre l'école et le monde du travail.
Quelles actions concrètes M. le Ministre met-il en œuvre pour soutenir l'accès à l'emploi des jeunes diplômés en difficulté d'insertion professionnelle ?
Quelles mesures spécifiques sont prévues pour mieux accompagner les personnes inactives, notamment celles qui souhaitent concilier emploi (même à temps partiel) et charges familiales ?
Comment le Gouvernement entend-il améliorer la fluidité de la transition entre l'enseignement et le marché de l'emploi en Wallonie ?
Bref, sur la base des deux constats évoqués, quelles sont les priorités régionales actuelles pour donner à chacun les moyens réels de (re)travailler ?