Les difficultés rencontrées par les centres de revalidation des espèces animales vivant à l'état sauvage (CREAVES) 23 juin 2025
Question orale de Mme Éliane Tillieux à la Ministre de l’Agriculture et de la Ruralité, sur « les difficultés rencontrées par les centres de revalidation des espèces animales vivant à l’état sauvage (CREAVES) »
Madame la Ministre, je n’ai pas l’habitude de venir dans votre Commission ; je suis très heureuse de pouvoir enfin vous poser une question.
Je vais vous parler des difficultés rencontrées par les CREAVES.
Le budget 2025 prévoit une diminution de 59 % des subsides alloués aux CREAVES.
Or, ces centres recueillent et soignent chaque année des milliers d’animaux blessés et dépendent en grande partie des subventions régionales pour couvrir leurs dépenses.
De quoi s’agit-il ? De l’accueil des personnes, mais aussi des soins vétérinaires, de la nourriture, du matériel.
Pourtant, ces subsides ne permettent actuellement de financer qu’une fraction des coûts réels de fonctionnement.
La majorité des ressources doivent être réunies de façon éphémère sur fonds propres.
À titre d’exemple, le CREAVES de Namur a accueilli en 2024 pas moins de 3 406 individus appartenant à 127 espèces différentes.
Cette importante charge de travail s’inscrit dans un contexte déjà délicat où les moyens publics ne permettent pas de financer plusieurs postes salariés et où le recrutement de bénévoles devient de plus en plus difficile.
Certaines disparités structurelles compliquent l’optimisation des moyens alloués.
L’ouverture d’un CREAVES ne nécessite actuellement ni formation préalable ni prérequis spécifique.
Aucun critère géographique n’est pris en compte et le statut juridique des centres, ASBL, personne physique ou autre, reste évidemment très variable sur le territoire de notre Région.
Madame la Ministre, quelles mesures envisagezvous pour soutenir l’emploi au sein des CREAVES alors que les subsides actuels ne permettent parfois même pas de financer un seul poste salarié ?
Envisagez-vous de conditionner l’ouverture d’un CREAVES à l’adoption d’un statut associatif, ou éventuellement à d’autres critères juridiques spécifiques ?
Comptez-vous instaurer des critères géographiques pour l’ouverture de nouveaux centres afin d’éviter une concentration excessive d’acteurs dans certaines zones et d’assurer une couverture territoriale équilibrée en Wallonie ?
Avez-vous des échanges avec le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour valoriser le potentiel pédagogique des CREAVES dans le cadre de formations pour les étudiants de l’enseignement supérieur, ou universitaire bien entendu, et de sensibilisations pour les élèves du secondaire ?
Retrouvez ma question, la réponse et ma réplique ICI EN LIGNE (page 18 et suivante).