La situation des missions régionales pour l'emploi (MIRE) 8 septembre 2025
Question orale de Mme Éliane Tillieux à M. Pierre-Yves Jeholet, Ministre de l’Économie, de l’Industrie, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation, sur « la situation des missions régionales pour l’emploi (MIRE) »
Monsieur le Ministre, alors que la Wallonie ambitionne un taux d’emploi de 80 %, les MIRE sont plus que jamais des leviers indispensables d’insertion socioprofessionnelle.
Depuis des dizaines d’années, elles accompagnent, avec rigueur et efficacité, des chercheurs d’emploi faiblement qualifiés, tout en répondant aux besoins des entreprises, participant activement à la lutte contre les pénuries de main-d’œuvre.
Leur financement, partiellement lié à leurs résultats, en fait des opérateurs performants et responsables.
Plusieurs signaux sont aujourd’hui alarmants dont l’abrogation de l’article 28 du décret qui a supprimé un mécanisme transitoire essentiel à une répartition équitable des moyens, la fin du Plan de relance qui prive certaines MIRE d’un soutien permettant de maintenir leur action malgré les nouvelles clés de répartition, l’absence de visibilité sur la programmation FSE 2021- 2027 qui rend impossible toute planification sereine ou encore l’impact potentiel de la future réforme APE sur ces structures qui n’est pas encore intégré.
Les conséquences sont concrètes : pour les arrondissements de Namur et Dinant, 112 accompagnements et 57 insertions durables pourraient être perdus dès 2026.
On parle d’un public éloigné de l’emploi qui a besoin de temps pour se former et retrouver la voie de la stabilité professionnelle.
Quelle est votre position quant à la demande d’octroi d’une enveloppe transitoire équivalente à celle du Plan de relance pour préserver les MIRE en attendant la clarification du nouveau paysage de l’insertion socioprofessionnelle ?
Quelles mesures concrètes envisagez-vous pour garantir la stabilité financière des MIRE durant cette période de transition ?
Comment comptez-vous sécuriser les financements FSE pour les MIRE les plus fragilisées, et suivez-vous activement les arbitrages à venir à ce sujet, notamment pour la MIRENA, dont on a parlé antérieurement ?
Pourquoi fragiliser un outil reconnu pour son efficacité alors qu’il contribue directement aux objectifs d’emploi que vous avez vous-même fixés ?
Retrouvez ICI ma question, la réponse et ma réplique (voir 78 et suivantes).