La qualité de l’air au sein des piscines 23 mai 2025
Question écrite du 23/05/2025 de TILLIEUX Eliane au Ministre de la Santé, de l'Environnement, des Solidarités et de l'Economie sociale
Il y a une dizaine de jours, l'émission #Investigation de la RTBF a mis en lumière la problématique de la trichloramine présente dans l'air des piscines chlorées.
Ce gaz est un sous-produit du chlore, formé lorsqu'il entre en contact avec des matières organiques telles que la sueur, la salive ou l'urine des nageurs. Contrairement à d'autres substances, la trichloramine pénètre profondément dans les poumons sans être filtrée par les voies respiratoires supérieures, ce qui peut entraîner des effets néfastes à long terme. Ce risque est accentué par l'hyperventilation induite par la pratique de la natation, qui augmente considérablement l'inhalation de cette substance — parfois jusqu'à cinq fois plus qu'au repos. Ce danger concerne aussi bien les piscines couvertes que les installations en plein air.
Bien que la toxicité de ce composé soit connue depuis plus de 20 ans, la Belgique applique encore aujourd'hui un seuil de 0,5 mg/m³, soit un niveau significativement plus élevé que dans plusieurs pays européens. En France, en Allemagne ou en Suède, les normes ont été revues à la baisse, fixées à 0,2 ou 0,3 mg/m³ pour mieux protéger la santé des usagers.
En Wallonie, ce seuil reste inchangé depuis un quart de siècle.
Quelles sont, à ce jour, les connaissances scientifiques disponibles concernant les effets de la trichloramine sur la santé des nageurs, du personnel encadrant, et plus particulièrement des jeunes enfants ?
Les contrôles de la qualité de l'air dans les piscines sont-ils, selon M. le Ministre, suffisamment fréquents et rigoureux pour garantir la sécurité des usagers ?
Quelles sont les raisons pour lesquelles la norme relative à la trichloramine n'a pas été révisée en Wallonie, malgré les évolutions observées dans d'autres pays ?
Quelles pistes ou solutions alternatives pourraient être envisagées pour limiter efficacement l'exposition à ce gaz, notamment dans les infrastructures existantes ?
La question et la réponse sont à retrouver ICI.