La prise en charge de la détresse psychique des moins de 30 ans 24 juin 2025
Question orale de Mme Éliane Tillieux au Ministre de la Santé, de l’Environnement, des Solidarités et de l’Économie sociale, sur « la prise en charge de la détresse psychique des moins de 30 ans »
Monsieur le Ministre, selon les chiffres de l’INAMI, le nombre de jeunes de moins de 30 ans reconnus en incapacité de travail pour cause de dépression ou burn-out a bondi de 21 % en 2023. C’est une aggravation inédite de la tranche d’âge, bien plus marquée que pour le reste de la population. Le phénomène ne se limite pas aux salariés, mais touche aussi les indépendants et les demandeurs d’emploi. Ce signal d’alarme révèle une détresse grandissante des jeunes adultes qui sont confrontés, il faut bien le dire, à un monde du travail beaucoup plus exigeant, et de plus en plus à un manque de perspectives ou à une pression constante de la performance. Cette détresse psychique finit souvent dans les cabinets médicaux, puis sur les bancs de la mutuelle faute de solution en amont. Comment le système de soins de santé mentale wallon est-il actuellement dimensionné pour répondre à cette augmentation rapide des jeunes en burn-out ou en dépression ? Disposons-nous aujourd’hui de suffisamment de professionnels ou de structures professionnalisées spécialisées pour assurer un suivi efficace de ces jeunes patients ? Quelles collaborations initiez-vous à cet égard, notamment avec l’AViQ ? Envisagez-vous de renforcer la coordination entre les intervenants, les médecins généralistes pour commencer, les psychologues, les psychiatres, les mutuelles, les CPAS, pour éviter les ruptures de prise en charge et les délais d’attente prolongés ? Quelles mesures la Wallonie doit-elle, selon vous, développer pour favoriser le rétablissement et la réinsertion professionnelle de ces jeunes adultes durablement écartés du marché du travail après une période d’incapacité liée au burn-out ou à la dépression, phénomène bien trop actuel ?
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