L'état d'avancement de l'accord de coopération en matière de défense annoncé pour l'été 2025 23 juin 2025
Question orale de Mme Éliane Tillieux au Ministre de l’Économie, de l’Industrie, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation, sur « l’état d’avancement de l’accord de coopération en matière de défense annoncé pour l’été 2025 »
Monsieur le Ministre, dès le mois de février dernier, vous annonciez la signature d’un accord de coopération entre la Wallonie et l’État fédéral en matière de défense, avec un objectif de conclusion avant l’été.
Le 18 mars, en commission, vous précisiez que cet accord était attendu « d’ici l’été ».
Or, à quelques jours de l’échéance estivale, même si le temps nous fait penser que l’on a déjà les pieds dedans, force est de constater que rien n’a encore été officialisé, alors même que les enjeux économiques et stratégiques s’accélèrent.
En effet, des déclarations politiques se multiplient à l’échelle européenne et transatlantique, certaines évoquant désormais un objectif d’augmentation des dépenses militaires à hauteur de 5 % du PIB ; on n’entend plus que cela dans les médias.
Cette surenchère budgétaire appelle à la prudence.
Si l’investissement dans la sécurité et la défense est nécessaire, il doit être raisonné, coordonné et ciblé, dans le respect des priorités sociales, industrielles et démocratiques.
Dans ce débat, la Wallonie reste silencieuse, il faut bien le dire.
Où en est la conclusion de l’accord de coopération annoncé en février et promis avant l’été ?
Peut-on encore raisonnablement espérer sa signature dans les délais ?
Si oui, quels en seraient les volets opérationnels prioritaires pour notre Région ?
L’officier de liaison entre la Défense fédérale et les industriels wallons, annoncé en février, a-t-il maintenant été désigné ?
Vu l’urgence de la situation, ne faudrait-il pas le désigner, et ce, avant d’avoir conclu l’accord de coopération ?
Dans un contexte où l’OTAN semble vouloir imposer un cap budgétaire inédit, comment entendezvous défendre les intérêts industriels wallons sans céder à une logique d’inflation militaire non maîtrisée ?
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