Etudiants infirmiers sous pression 2 juin 2025
Question écrite de Madame Tillieux à Mme la ministre-présidente, en charge du Budget, de l'Enseignement supérieur, de la Culture et des Relations internationales et intra-francophones
Madame la Ministre,
De nombreux étudiants infirmiers en Fédération Wallonie-Bruxelles vivent des stages traumatisants, dans un contexte hospitalier sous pression marqué par le stress, le manque de reconnaissance et un encadrement souvent défaillant. Des étudiants rapportent des humiliations, du harcèlement moral, des mises en situation déstabilisantes, et un climat de mépris. Certains abandonnent leurs études, découragés par ces expériences.
Le cursus est particulièrement exigeant : 4.600 heures, dont 2.300 de stage, soit bien plus que d’autres formations en santé. Nombre d’étudiants cumulent études, stages et travail, menant à un risque élevé de burnout académique (63 %), avec un taux d’abandon en hausse (+84 % entre 2016 et 2022).
Le manque de personnel et la réduction des durées d’hospitalisation aggravent la situation : les stagiaires sont souvent considérés comme de simples exécutants, sans réelle formation ni reconnaissance. Ils se sentent isolés, voire indésirables.
Si des initiatives positives existent déjà au sein des hautes écoles (groupes de parole, ateliers post-stage), d’autres pistes semblent à renforcer : améliorer l’encadrement, compenser financièrement les stages, revoir le ratio infirmier/patient, revaloriser l’image du métier, etc.
Madame la Ministre,