Enseignement spécialisé de type 5 29 septembre 2025
Question de Mme Éliane Tillieux, intitulée «Enseignement spécialisé de type 5»
Madame la Présidente, je ne reviendrai pas sur les propos qu’a tenus ma collègue à l’instant, car ils n’élèvent pas le débat.
En Fédération Wallonie-Bruxelles, la scolarité des enfants malades de longue durée est soutenue par l’enseignement spécialisé de type 5.
Ce type d’enseignement fournit un accompagnement pédagogique et humain adapté tenant compte des spécificités des élèves et des besoins rencontrés dans chaque situation. L’objectif consiste non seulement à maintenir un lien social avec l’école et à assurer la continuité des apprentissages, mais aussi à lutter contre le décrochage scolaire.
Notre commission de l’Éducation s’est récemment déplacée à Namur, à l’IESPSCF Mariette Delahaut. Nous avons visité les espaces éducatifs au sein même de l’hôpital. Sur place, nos échanges avec la direction et l’équipe éducative ont permis de constater le travail remarquable mené par les professionnels de la santé, les enseignants et les éducateurs pour accompagner les jeunes élèves malades et maintenir leur lien avec l’école.
Pour beaucoup de ces jeunes, les événements traumatiques qu’ils traversent compliquent, voire empêchent, leur scolarisation dans l’enseignement ordinaire. Certains présentent un déficit d’autonomie sociale important et rencontrent de grandes difficultés à évoluer en groupe. Dans ce contexte, l’enseignement spécialisé de type 5 joue un rôle crucial : il permet de sortir l’enfant du statut de malade, de le reconnecter à son statut d’élève et de lui offrir un accompagnement psychomédical adapté, tout en évitant un décrochage scolaire qui pourrait se révéler irréversible. Les outils numériques, comme ClassContact, peuvent s’avérer utiles pour maintenir le lien avec la classe d’origine, notamment lors de longues hospitalisations. Toutefois, ces outils ne suffisent pas: ils doivent être complétés par l’action conjointe des équipes éducative, médicale et sociale afin d’apporter un accompagnement pédagogique, au-delà d’un pur soutien logistique, et de soutenir également la réintégration sociale de l’enfant.
Enfin, la transition entre l’enseignement de type 5 et l’enseignement ordinaire mérite une attention particulière. Cette étape, souvent vécue comme un défi par les élèves, gagnerait à être soutenue par un suivi spécifique. Par exemple, la présence ponctuelle d’un éducateur ou d’un référent de type 5 dans la nouvelle classe pourrait faciliter l’intégration et éviter une rupture brutale entre les deux environnements scolaires.
Madame la Ministre, que mettez-vous en œuvre pour répondre aux besoins exprimés par les acteurs de terrain?
Comment soutenir davantage l’enseignement spécialisé de type 5?
Afin de garantir la réintégration des élèves de l’enseignement de type 5 vers l’enseignement ordinaire, travaillez-vous à la création d’un dispositif de suivi individualisé, par exemple l’aide d’un éducateur référent capable d’accompagner ponctuellement l’enfant dans sa nouvelle classe afin d’éviter une rupture brutale dans son parcours scolaire?
Retrouvez ICI ma question, la réponse et ma réplique (page 37 et suivantes).