Absentéisme des enseignants en hausse constante 15 septembre 2025
Question de Mme Éliane Tillieux, intitulée «Hausse constante de l’absentéisme des enseignants»
La presse vient de publier des chiffres alarmants relatifs à l’absentéisme des enseignants et basés sur les données de Certimed.
Le taux moyen d’absence pour maladie est passé de 6,2 % en 2019-2020 à 8,2 % en 2024-2025, soit 2 points de hausse.
Cela représente, pour nos 120 000 enseignants équivalent temps plein (ETP), plus de 1,9 million de jours d’absence sur la seule dernière année scolaire.
Certaines tendances méritent une attention particulière : le phénomène est peu plus marqué dans l’enseignement fondamental que dans le secondaire; les enseignantes sont davantage touchées que leurs collègues masculins, avec des écarts pouvant atteindre 3,5 % en hiver.
Même les directions d’école présentent des taux d’absence supérieurs à la moyenne.
Par ailleurs, les périodes hivernales, particulièrement janvier, voient l’absentéisme frôler les 10 %, ce qui accentue encore la désorganisation scolaire.
Enfin, il existe des disparités régionales marquées, avec par exemple 6,5 % d’absentéisme dans le Luxembourg contre 9,2 % dans le Hainaut.
Les syndicats pointent la pénibilité croissante du métier, la perte de sens et l’usure professionnelle, notamment chez les plus âgés.
En 2022-2023, la tranche des 50-65 ans affichait 13,3 % d’absence, contre seulement 3,8 % pour la tranche des 20-29 ans.
Madame la Ministre, comment expliquez-vous cette hausse structurelle de l’absentéisme, malgré une légère baisse de 0,4 % entre 2023-2024 et 2024-2025?
Quelles mesures structurelles votre gouvernement met-il en œuvre pour améliorer les conditions de travail et le bien-être des enseignants?
Existe-t-il un plan spécifique pour accompagner les enseignants en fin de carrière, qui sont manifestement les plus fragilisés?
Des initiatives sont-elles envisagées pour réduire les inégalités régionales face à ce phénomène?
Cet absentéisme croissant est le révélateur d’un malaise plus profond. Faute d’une action volontariste, ce sont les élèves et la qualité de l’enseignement qui en paieront le prix.
Retrouvez ICI ma question, la réponse et ma réplique (page 112 et suivantes).