Menace de fermeture de l’ASBL Les Sauverdias – Quel avenir pour l’accueil d’urgence à Namur les week-ends ? 2 septembre 2025

Monsieur le Président,

Madame la Bourgmestre ff,

Mesdames et messieurs les membres du Collège communal,

Depuis 1987, l’ASBL Les Sauverdias œuvre sans relâche à Jambes pour offrir un lieu d’accueil, de chaleur et de dignité à des personnes sans-abri, en grande précarité ou souffrant de troubles psychiatriques. Chaque jour, des dizaines de repas sont servis, des douches et lessives sont proposées, dans un cadre fraternel et respectueux.

Aujourd’hui, cette structure essentielle est en danger. Faute de moyens suffisants et d’un encadrement durable, les Frères qui portent le projet alertent sur une possible fermeture définitive au 31 décembre 2025. Il s’agit d’un signal d’alarme que la Ville ne peut ignorer.

Car derrière cette possible disparition, c’est une réalité sociale bien tangible qui nous explose au visage :
– Un public de plus en plus nombreux (jusqu’à 120 personnes le week-end), souvent sans logement, isolé, parfois en errance.
– Une augmentation des violences, des troubles psychiatriques non encadrés, et un climat d’insécurité croissant.
– L’absence totale d’alternative à Namur le week-end, si ce lieu ferme.

Dans un contexte où la Ville a salué l’action des Frères Henri et Nico en leur remettant le Prix Blondeau, il serait incohérent de laisser leur travail s’éteindre sans réaction institutionnelle forte.

Pourriez-vous dès lors répondre aux points suivants :

• La Ville a-t-elle connaissance précise de la situation financière et organisationnellede l’ASBL Les Sauverdias ?
• Quelles actions concrètesla Ville a-t-elle entreprises ces dernières semaines pour éviter la fermeture annoncée ?
• Est-il envisagé de mobiliser une aide ponctuelle ou structurellepour permettre la pérennité des activités ? Un soutien à l’engagement d’un responsable a-t-il été étudié ?
• Un travail est-il en cours avec le CPAS, la Croix-Rouge, le relais social ou d’autres partenaires, afin de relayer ou co-piloter l’activité si la Congrégation se retire ?
• Quelle stratégie d’urgencela Ville prévoit-elle si les Sauverdias ferment effectivement en décembre, notamment en matière d’accueil le week-end ?
• Enfin, la Ville est-elle prête à reconsidérer le rôle des Sauverdias dans la politique sociale communale, et à construire avec ses acteurs une réponse mieux soutenue aux publics les plus exclus ?

Cette structure est un pilier discret mais vital de notre tissu social. La laisser disparaître, ce serait laisser à la rue des dizaines de personnes vulnérables, et renoncer à nos responsabilités les plus fondamentales.

Je vous remercie pour vos réponses.